Le Marae Anini était fréquenté par la communauté de l'extrémité méridionale de Huahine-Iti. Les divinités, Oro (le dieu principal de la guerre, en l'honneur de qui la plupart des sacrifices humains étaient pratiqués) et Hiro (le dieu trompeur), étaient adorés sur ce marae. Le dernier prêtre de cemarae, Hiro, déclara au réverend William Ellis en 1818, qu'il se rappelait au moins 14 sacrifices humains.
La caractéristique pricipale du marae anini est son ahu. De petites plates formes, ro'i étaient considérées comme des lits pour les dieux oro et Hiro. Les pierres dressées à la verticale, ofa' i turui, permettaient aux prêtres et aux chefs de s'adosser pour se reposer ou bien encore sont des monuments commémoratifs pour les chefs décédés.
Un petit marae avec des pierres dressées dans la partie longeant la route fut construit lorsqu'une famille royale adopta un enfant de lignée inférieure. Une plate-forme très éloignée de l'enceinte désigne l'endroit où se trouvait la maison de Oro. Sous chaque pilier de la maison, une personne humaine était offerte en sacrifices.
Tane, le dieu dominant de Huahine, était adoré sur ce marae, qui desservait la comunauté de Huahine Nui.
Tane était le dieu de la guerre et du poisson de Huahine. il était associé à la construction de pirogues, la confection d'herminettes ainsi qu'au tressage de cordes. Le dieu Oro, qui fut introduit plus tard, était aussi adoré sur le marae Manunu.
A côté du ava'a (lit pour un dieu ou plate-forme destinée à placer des images) se trouve la tombe de Raiti, le dernier grand prêtre de Maeva. Lors de sa mort en 1915, un des blocs de pierres du marae s'effondra. Conformément à ses dernières volontés, il fut enterré sur le site du marae.Les fondations d'un petit fare pote'e (maison arrondie contenant des tambours sacrés et articles de cérémonie) se trouvent dans l'enceinte dumarae.
Regardez attentivement le bloc de pierre du ahu du côté aeroport : vous verrez le pétroglyphe d'une tortue. La tortue était considérée comme lereflet du dieu dans la mer .
ils auraient été bâtis en des temps reculés, losque régnaient les huit chefferies a Maeva. Dix-huit de ces pièges dateraient de cette époque et auraient fonctionné jusqu’au debut du XIXème siècle, plus ou moins entretenus du fait des rivalités entre les descendants des huit chefferies qui les exploitaient.
Ils ne furent réellement restaurés que vers1880 lors des règnes de Te-ha’apapa et de Teuhe qui se les approprièrent. L’etablissement progressif de l’administration française a partir de 1890 entraina le passage du lac et de son rivage dans le domaine public. Les pièges furent laisses a la disposition des habitants mais l’entretien du dispositif ne fut pas effectué correctement et se détériora. Aujourd’hui, les pièges sont de nouveaux operationnels.